Roland, salarié de la Sourcière du 20e, nous parle avec passion de son travail et de l’impact positif de cette initiative sur l’environnement et la communauté.
Le modèle de consommation standard est bien connu : on fabrique, on vend, on porte, et on jette. Mais où finissent ces objets jetés ? La plupart du temps, ils sont incinérés ou enfouis, ce qui pose des problèmes environnementaux évidents. C’est pourquoi la ressourcerie représente une solution idéale.
En entrant dans la ressourcerie, on découvre une mini-société où 70 à 80% des objets sont des vêtements et du textile. Le reste comprend de la papeterie, de la vaisselle, des bibelots, des jouets, des livres et des DVD. Pendant les jours et les horaires d’ouverture, les clients apportent leurs objets. Tout est d’abord pesé séparément pour organiser le travail de tri à l’arrière. Les objets en bon état sont remis en circulation à des prix très bas, permettant ainsi aux gens de s’équiper à moindre coût. Ceux qui ne sont pas en bon état sont mis dans des sacs destinés à l’association de recyclage Amelior pour être retraités.
Grâce à ce processus, sur 100 kilos de déchets, seulement 20 kilos finissent à la poubelle. La ressourcerie, en tant qu’association, n’a pas le droit de gagner de l’argent. Cependant, les revenus générés par la vente des objets sont entièrement redirigés vers la réembauche de personnel, notamment des chômeurs de longue durée. L’équipe peut ainsi offrir des horaires adaptés aux difficultés de chacun.
La ressourcerie est devenue un véritable lieu de rencontre, un « café du commerce » où les gens viennent discuter et acheter quelques objets. L’équipe sent bien que le but principal est de trouver une oreille attentive, une écoute, un échange, et de créer un lien social.