Fort de ce succès un peu inattendu, le couple Budin a ainsi ouvert son premier magasin dédié à la harpe, construisant au fil des ans une réputation qui perdure aujourd’hui encore. Harpes à simple mouvement, harpes d’exposition, harpes celtiques, harpes à pédales, grandes harpes d’occasion, harpes anciennes... Harposphère peut intervenir sur tout type de harpe, quel que soit le fabricant, à condition de dénicher les bonnes pièces détachées.
De quoi satisfaire les besoins des conservatoires et orchestres de France, et même d’Europe. Et il y a du travail. « La harpe est un instrument très complexe, tant par sa mécanique que par sa structure, avertit Alice, la chef d’atelier chez Harposphère. C’est pourquoi il faut la réviser souvent et l’entretenir. »
Harpiste depuis l’âge de 8 ans, Alice s’est tout de suite intéressée au fonctionnement de cet instrument à part dans le monde de la musique. Jusqu’à en faire son métier. « Ce n’était pas évident, car il n’existe pas de formation dédiée. Alors, j’ai commencé par la guitare, qui est un instrument assez transversal pour apprendre les bases de la lutherie. Puis, j’ai complété mon apprentissage en apprenant directement sur le tas », raconte-t-elle.
Au carrefour de nombreux autres corps de métiers comme l’ébénisterie, la dorure, la sculpture ou encore la mécanique, la réparation et la restauration de harpes mobilise toutes sortes de compétences et de savoirs. « Ce qui en fait toute la beauté du métier », ajoute Alice.