Qu’il soit figuratif ou abstrait, décoratif ou ornemental, qu’il habille la cage d’escalier d’un immeuble parisien à la mode haussmannienne, le plafond d’une brasserie aux accents Belle Epoque, les fenêtres d’une cuisine à la sauce moderne ou redonne un coup de jeune à une chapelle, le vitrail de l’Atelier ST prend de nombreuses formes. Et se revendique à part dans cette branche de l’artisanat d’art.
« Je ne viens pas vraiment du sérail », rappelle Pierre Tatin qui, contrairement à son associé Thibaut Bechecat, n’est pas tombé dans le vitrail quand il était petit. Diplômé en arts appliqués de l’Ecole Brassart de Tours, il a en effet débuté sa carrière en tant que graphiste-illustrateur, avant de tout plaquer après une dizaine d’années d’expérience pour revenir à ses premières amours : le travail manuel et le dessin. « Quand j’ai passé en revue les différents métiers, le vitrail m’est apparu comme une évidence : il cochait toutes les cases. C’était exactement ce que je cherchais, avec beaucoup de dessin, de plans techniques, et puis un tout un aspect esthétique, historique et patrimonial qui plaisait beaucoup à l’amateur de la période médiévale que je suis », poursuit Pierre Tatin. Après une formation « maître verrier » au lycée Lucas de Nehou, il est recruté par un important atelier francilien… où il rencontre Thibaut Bechecat.
Pour ce dernier, en revanche, le vitrail s’est imposé très tôt. Il a d’ailleurs suivi toutes les formations liées au vitrail – des diplômes techniques du lycée Lucas de Nehou jusqu’à l’ENSAMA Olivier de Serre –, a fait ses armes dans divers ateliers et enseigne même aujourd’hui le vitrail à Paris Ateliers. « Nous nous complétons, avec Thibaut qui a plus d’expérience dans les tâches techniques comme la coupe du verre et le montage, et moi qui m’occupe davantage de la partie maquette, création et peinture », explique Pierre Tatin.