Pour Ali Katibi, la passion des fleurs remonte à loin. Elle prend vie lors de ses premiers étés en France passés dans le jardin familial, à Epinay-sur-Seine, après dix ans au Gabon. Il s’amuse alors à planter des graines, et elles ne sont pas les seules à germer. Une idée prend vie elle aussi, celle d’ouvrir, un jour, une boutique de fleurs.
Le rêve s’éloigne pendant quelques années, au cours desquelles Ali Katibi fait des études de cinéma, se spécialise dans la photo et entame une carrière dans ce secteur, notamment comme responsable commercial. Quand l’entreprise qui l’emploie rencontre des difficultés financières et qu’il est licencié, le rêve refait surface, et cette fois, il est prêt à fleurir.
Ali Katibi suit une formation diplômante au GRETA de Montreuil en 2017-2018, avant d’adopter le statut d’auto-entrepreneur pour lancer son activité. “L’objectif était d’ouvrir une boutique, pour le contact avec les clients, la beauté d’un lieu, mais c’était financièrement inenvisageable au début”, se rappelle-t-il. Pendant deux ans, il s’installe donc dans un atelier à Montreuil, proposé par la coopérative Plateau Urbain. Cela lui permet de lancer son activité avec un loyer modéré et de se faire la main en travaillant avec d’autres fleuristes en freelance, notamment pour des mariages.
Parallèlement, le fleuriste cherche un local, et fin 2022, il tombe sur la perle rare, un local de 50 m² commercialisé par la Semaest. “J’ai senti que c’était là où il fallait que je sois, dans ce quartier au cœur de Paris qui conserve une certaine mixité. C’est important pour moi, pour mon éthique, d’être un fleuriste accessible, de proposer des bouquets à tous les prix, pour tous types de clients.”